Emilie Philippot

Au travail

17 avril

› 21 avril

Trémolo (titre provisoire)

Pour 2 danseuses, et un radeau :
A partir de la figure de la Méduse, Trémolo s’intéresse davantage à déconstruire le mythe, ce que l’histoire nous raconte derrière l’histoire. Les mythes permettent-ils de perpétuer des croyances malgré leur aspect fictionnel ? Quelles préoccupations ressortent de l’imagerie du monstrueux, l'équilibre de la terreur, du féminin, de la notion de perte ? Méduse n'a pas peur, elle est peur ; elle a traversé les temps, nourrit l’imaginaire collectif. Qu'est ce qu'on invente pour "défier l'augure" ? Par quelle voie-voix récupère-t-on sa parole, son corps ? Ça ressemblerait à quoi une danse qui puise dans une pulsation détractée pour défaire le sort ? Où regarde Méduse ? Au regard dérobé, sa veille ancestrale vient mettre en lumière les nécessités d'aujourd'hui.
Les deux danseuses, en miroir, visiteront cette zone aphotique, et remonteront vers le jour. Autant de désirs, de questions qui animeront la danse, le projet. Nous serons accompagnées par de la musique modulaire pour que le petit et ses variables nous portent et nous soutiennent.

Conception : Emilie Philippot
Danse : Emilie Philippot et Florence Gengoul
Résidences : en cours, Honolulu-Nantes, Au bout du plongeoir-Rennes, Chapelle Derezo-Brest, Les Fabriques-Nantes.
Soutien : en cours/ La Coopération Itinéraires d’Artistes (La Chapelle Dérézo, les Fabriques-Nantes, CDN Rouen, La Fonderie-Le Mans, Au bout du Plongeoir-Rennes ), Musée des Beaux Arts de Caen

Emilie Philippot

Emilie Philippot a commencé son parcours aux Beaux-Arts de Nantes, où parallèlement, les disciplines pratiquées telles que l’Aïkido, le yoga Ashtanga ont influencées son parcours ; après avoir travaillé pour des artistes plasticiens et en scénographie, elle s’est ensuite dirigée vers les arts performatifs en se formant à Forum Dança, PEPCC à Lisbonne : Etudes, Recherches et Création Chorégraphique. Elle y rencontre Vitor Roriz et Sofia Dias, Vera Mantero, Loïc Touzé, Marlène Monteiro Freitas, Paola Caspão... Aujourd'hui, elle collabore avec des artistes plasticiens et des arts vivants et est interprète pour différentes compagnies (Uncanny, Nour).
HEIM, en allemand, c’est le foyer ; c'est la racine de nombreux mots qui disent les multiples façons d'habiter le monde : Unheimlich, étrange, Geheimnis, le secret, Heimweh, le mal du pays...Emilie Philippot joue de la relation entre l'objet créé spécifiquement pour chaque projet et les gestes qui en découlent à partir de déclinaisons et d'usages diverses. L'absurde nargue les réalités et des fictions apparaissent. Les créations s’adaptent en tout lieu : black box, white space, un champs, un parvis. Un premier solo vi(n)cere, a été créé et montré en 2021 et 2022. Le nouveau projet Trémolo est pensé comme une continuation du solo vi(n)cere qui traite de la peur, l'immobilité qu'elle provoque et les détours que l'on convoque au sortir de l’inertie.