Mathilde Papin, Maud CC Le Flohic, Pauline Weidmann, Arthur Amard, Carole Perdereau

Au travail

16 oct.

› 21 oct.

La RIVE

Trois Colliers

« Trois Colliers » met au travail les notions de coutumes et de bricolage.

L’idée est d’y refléter une « mini-culture », faite de trois personnes, qui ont leurs propres coutumes, des pratiques gestuelles fantaisistes, des techniques innovantes de conversations, des manières inédites de tout bricoler : les objets, la musique, les gestes, les théories, les discours.

« De l’autonomie » pourrait être le sous-titre de cette pièce, puisqu’il s’agit à la fois d’inventer de nouvelles « règles » comportementales et à la fois de tout faire soi-même : la danse, la musique, le bricolage, la discussion.

Le bricolage et l’autonomie font aussi référence à des formes de vie actuelles que choisissent certaines personnes ou collectifs, qui s’appliquent à fabriquer elles-mêmes leurs moyens d’existence, avec les moyens du bord. Bon nombre de personnes de nos jours s’augmentent de savoirs-faire artisanal ou agricole, elles bricolent leurs vies et leurs espaces (un potager, un habitat, un poulailler, un espace pour les concerts, etc.) avec ce qu’elles ont sous la main.

Le bricolage est plein de trouvailles, de solutions découvertes en engageant le corps, le petit bonheur, la chance : on fait des essais, des ajustements, il y a des raisonnements qui tombent, des emboîtements inédits entre tenants et aboutissants. 

Car Trois Colliers bricole aussi dans la pensée et le langage : on parle les mains pleines, c’est-à-dire que tout en bricolant et en dansant, on a des discussions savantes, chantantes : on fabrique des théories portatives avec les moyens du bord. On invente dans cette pièce des jeux de langage, des règles pour l’improvisation parlée, toute une gamme de solutions temporaires et de définitions souples.

BIOGRAPHIE

Formée à la danse et à la philosophie, Mathilde Papin articule aujourd’hui ses activités de chorégraphe et ses pratiques d’écritures, théoriques et littéraires.
Elle commence par la danse, puis s’équipe de formations en théâtre, en voltige équestre, en acrobatie au sol. En 2014 elle complète sa formation en danse à l’école ACTS et en suivant des workshops un peu partout ("Festival of performing arts" – Espagne 2014, "Rice on Hydra", Michael Kliën – Grèce 2016, João Fiadeiro – Montpellier 2017, Loïc Touzé – Vincennes 2018, Lisa Nelson - Lisbonne 2021).
Elle termine un Master de philosophie à La Sorbonne en 2014, sous la direction de Renaud Barbaras (phénoménologue) et Frédéric Pouillaude (philosophe de l’art).
En 2019, elle fonde La RIVE CIE avec la philosophe Emma Bigé et elle entame la création de SEREIN avec le musicien Rémi Blanes et les interprètes Arthur Amard et Daphné Achermann. En 2020 elle publie un article dans « Pour un Atlas des figures » et co-traduit avec Emma Bigé le dernier livre de la philosophe Erin Manning, « Always more than one », (publié aux PUF en janvier 2024). Elle fait des lectures de poésies et des performances dans les musées et elle transmet ses pratiques à des publics professionnels et amateurs, sous forme d’ateliers autour des partitions et des jeux dont elle se sert pour chorégraphier (cf « Jargons gestuels », Honolulu, juin 23).